Il ne lui reste rien, juste trop de fierté
Pour s’en aller manger au restaurant du cœur
Cette faim qui le mine et le plie de douleurs
L’empêche de dormir sur le pavé glacé
Il ne demande rien, n’ayant rien à donner
Il attend simplement que le diable l’invite
Pour partager son vin à défaut d’eau bénite
Les flammes de l’enfer pourront le réchauffer
Il peut être mon fils, ou l’ombre d’un voisin
Seul et abandonné, un déchet, une loque
Qu’on évite en passant tant son odeur nous choque
Il fait si froid ce soir qu’il sera mort demain